France Travail, LinkedIn, l'UMN et EDF joignent leurs forces pour accélérer les recrutements dans le nucléaire

Dans le cadre de la relance du nucléaire, France Travail, LinkedIn, l'Université des métiers du nucléaire et EDF ont lancé une expérimentation pour le projet EPR2 de Penly en Normandie. L’objectif pour ces quatre acteurs du public et du privé : mettre leurs expertises en commun pour recruter autrement et répondre aux besoins urgents de la filière nucléaire. Une expérimentation inédite.      

Pour faciliter les recrutements du chantier EPR2 Penly, France Travail et EDF font évoluer leurs outils de sourcing de candidats en faisant appel, pour la première fois, à l'Université des métiers du nucléaire (UMN) et à LinkedIn. 

Une alliance public/privé au service du recrutement

Ce partenariat inédit entre France Travail et LinkedIn se traduit notamment par la mise à disposition de la cellule Emploi/Formation de France Travail Normandie, les solutions technologiques LinkedIn Recruiter et LinkedIn Job Slots. « Ces solutions doivent permettre à France Travail d’identifier rapidement à la fois les bons profils parmi des candidats en recherche active et des candidats passifs qui restent à l’écoute d'opportunités de carrière, explique Fabienne Arata, Directrice de LinkedIn France. Les agents de France Travail pourront ainsi publier directement les offres d’emploi pour le chantier de l’EPR 2 de Penly sur LinkedIn (430 offres prévues), tout en ciblant les profils les plus pertinents. Cette première expérimentation pour l’EPR 2 se fonde sur une approche du recrutement par les compétences, grâce à l'intelligence artificielle notamment, et mise sur la complémentarité des viviers de candidats de France Travail et de LinkedIn. » 

Changer les méthodes de sourcing des candidats

« C’est la première fois que France Travail et LinkedIn travaillent ensemble au service d’un projet de recrutement de cette envergure, annonce Thibaut Guilluy, Directeur Général de France Travail. Cette première expérimentation va permettre à France Travail de tester la transformation de ses méthodes de sourcing grâce aux solutions de LinkedIn. Notre objectif étant également d’anticiper les besoins du chantier en organisant une veille sur les profils qui seront nécessaires dans les mois et années à venir. Cette expérimentation est d’autant plus importante que, dans les 10 prochaines années, la filière nucléaire aura besoin de recruter 100 000 nouveaux salariés, soit 6 000 à 10 000 embauches par an selon le GIFEN. »

Une première aussi pour le réseau social professionnel qui va pouvoir aider les agents dans leurs missions de recrutement et d’accompagnement des candidats. « Cette collaboration démontre la capacité des acteurs publics et privés à travailler ensemble pour le recrutement et l’attractivité d’une filière métier stratégique pour la France, en mettant le sujet des compétences au cœur des réflexions, ajoute la directrice de LinkedIn France. 

Garantir un recrutement diversifié et de qualité dans le nucléaire

De son côté, l’Université des Métiers du Nucléaire pilote le plan d’actions pour attirer, former et recruter les compétences au bon endroit et au bon moment. « Le premier enjeu, c’est de continuer à renforcer l’attractivité de l’industrie et de ses formations, de mieux faire connaître nos métiers et les parcours professionnels aussi bien hommes que femmes, aux étudiants ou aux personnes en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle, partout en France », précise Hélène Badia, Présidente de l’Université des Métiers du Nucléaire (UMN).

Dans un contexte de fortes tensions du marché du travail où les besoins des entreprises sont plus nombreux que les compétences disponibles, France Travail et ses partenaires souhaitent ainsi, par ce dispositif, faciliter la rencontre entre les candidats et les employeurs mais aussi favoriser les reconversions professionnelles et la mobilité géographique. « Selon son efficacité, les partenaires envisageront l’extension à d’autres chantiers, conclut Thibaut Guilluy. Nous comptons également ouvrir l'approche à un champ de recrutements plus vaste, pour la filière électrique bien sûr, mais pourquoi pas demain pour tous les secteurs d'emploi. »

Article par Rachida Soussi